La Société Forestière, filiale de la Caisse des Dépôts, et Terres d’Europe-Scafr, le bureau d’études pour la Fédération Nationale des Safer (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) présentent son Indicateur du marché des forêts en France pour l’année 2018.

Nous vous proposons un résumé ci-dessous, mais avant, pour connaître les avantages de l’investissement dans les bois et forêts, voir notre fiche Mémo.

Suivre @MiloPatrimoineTweeter

Prix moyen

Le prix moyen national des forêts non bâties progresse de 3,5 % en 2018, à 4 250 euros/ha. C’est la plus forte hausse enregistrée depuis 2011. Cette hausse intervient dans un contexte de hausse du prix du bois (+ 6,9 %), et en particulier du chêne.

Évolution en valeur constante du prix des forêts non bâties par classe de surface

entre 1998 et 2018

FORET 1

Source : Terres d’Europe-Scafr d’après Safer

 

Nombre de transactions

L’augmentation du nombre de transactions se poursuit en 2018 (+ 3,3 %) et porte la progression a 46 % par rapport au creux de 2009, consécutif à l’éclatement de la crise économique et financière. L’augmentation des transactions depuis 2009 concerne toutes les régions forestières : + 97 % dans l’Ouest, + 48 % dans le Massif Central, + 45 % dans l’Est, + 44 % en Nord-Bassin parisien, + 38 % dans le Sud-Ouest et + 37% en Alpes-Méditerranée-Pyrénées.

FORET 2

 

 

Le nombre de transactions sur le segment des forêts de plus de 100 ha retrouve le niveau de 2016. Après deux années de remontée (11 900 ha supplémentaires entre 2015 et 2017), les surfaces se replient de 10%, à 29 200 ha, restant toutefois largement supérieures au point bas de 2015 (20 600 ha). La valeur s’apprécie de 3%, à 295 millions d’euros.

Évolution du marché des forêts non bâties de plus de 100 ha entre 2006 et 2018 :

Nombre de transactions

FORET 3

Surfaces (hectares)

FORET 4

 

Source : Terres d’Europe-Scafr d’après Safer

 

La hausse régulière des transactions portant sur des biens de 1 à 10 ha se poursuit en 2018 : + 3,8 % en nombre et + 4,1 % en surface. Depuis 2007, le nombre de transactions et les surfaces correspondantes progressent de 57 %. En 2018, elles représentent désormais 88 % des transactions et 37 % des surfaces du marché. Parmi ces ventes, les biens de 1 à 2 ha représentent près de la moitié des transactions (48 %), pour près d’un quart des surfaces (23 %). La demande croissante de parcelles boisées pour réaliser un placement, mais aussi pour un usage de loisirs ou encore un approvisionnement en bois de chauffage, peuvent être des facteurs explicatifs de cette tendance.

Évolution des transactions de 1 à 10 ha entre 2007 et 2018 :

FORET 5

Source : Terres d’Europe-Scafr d’après Safer

 

Profil d’investisseurs

Même si elles restent majoritaires, les acquisitions des personnes physiques non agricoles sont en baisse tendancielle. Entre 2007 et 2018, leur part en nombre passe de 61 % à 49 % ; en surface, elle diminue de 45 % à 35 %. Les acquisitions des personnes morales privées agricoles et forestières progressent régulièrement. En nombre, leur part croît de 3 à 10 % entre 2007 et 2018 ; en surface, elle passe de 11 % à 29 %. Les autres personnes morales privées affichaient un niveau élevé d’acquisitions entre 2005 et 2009, représentant jusqu’à 10 % en nombre et 24 % en surface (2007). Entre 2012 et 2015, un niveau moindre, compris entre 6 et 7 % du nombre d’acquisitions et entre 8 et 11 % en surface. Depuis 2016, une nouvelle hausse apparaît, notamment en valeur. Ces évolutions croisées pourraient traduire le recours croissant des particuliers aux groupements forestiers pour acquérir des forêts.