OPCVM signifie Organisme de Placement Collectif en Valeurs Mobilières. On dit “un Fonds” dans le langage courant. Les OPCVM sont gérés par une Société de Gestion. Tout cela est placé sous la tutelle de l’Autorité des Marchés Financiers.
Détails…
OPCVM : LE GERANT
Chaque OPCVM est géré par un gérant, dit gérant d’OPCVM, ou gérant de fonds, ou parfois gérant de portefeuille (mais traditionnellement le gérant de portefeuille est plutôt en contact avec le client). Le gérant appartient à une société de gestion, agréée auprès de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Plusieurs structures juridiques d’OPCVM possibles, FCP ou SICAV.
Le gérant est en contact avec le marché, et prend les décisions d’acheter ou vendre les instruments financiers qu’il met dans son fonds, en accord avec les règles que le fonds s’est fixé dans ses statuts, lors du dépôt de l’agrément auprès de l’AMF.
OPCVM : PARTS, DICI, ISIN..
Le client achète (ou souscrit) des parts (ou des actions) de l’OPCVM qu’il a choisi. L’OPCVM peut avoir segmenté sa distribution commerciale en différents types de parts, et tous les clients n’ont pas forcément accès aux mêmes. Les institutionnels ont généralement accès à des parts libellées en gros montants (parts I), les particuliers à des petits montants (parts R comme retail ou A). Parfois il y des parts à distribution (parts D), les revenus générés par le fonds étant distribués, ou des parts à capitalisation (parts C), les revenus étant réinvestis dans le fonds. Les lettres citées ici sont indicatives, il n’y a pas de règle obligatoire. Souvent les frais de gestion varient selon les parts, donc la performance. Si le teneur de compte donne le choix de plusieurs parts sur le même fonds, il faut s’en préoccuper, en lisant le DICI.
Avant tout investissement, le client a du lire le “Prospectus AMF” (document complet) ou au moins le”Document d’Informations Clés pour l’Investisseur” ou DICI (plus digeste, format 2 pages), documents d’informations obligatoires pour chaque OPCVM, publiés à l’AMF. Ces documents expliquent la stratégie du fonds, le type d’instruments traités, l’objectif, les risques, les frais… LISEZ LES DICI, c’est une mine d’informations.
Chaque fonds, ou plutôt chaque type de part, distribué en France doit être identifié par un code ISIN à 12 chiffres. Le code ISIN permet surtout aux back offices des différents intervenants d’identifier les titres lors des échanges, et de les suivre dans les multiples systèmes et logiciels. Mais le client peut aussi ainsi retrouver le fonds dans la base de l’AMF et y consulter la documentation règlementaire.
OPCVM : LA SOCIETE DE GESTION
Elle est habilitée par l’AMF à gérer des fonds pour compte de tiers. Elle est seule autorisée à prendre un mandat de gestion. Les banques ont souvent une entité société de gestion, les assureurs aussi. En anglais on parle d’asset manager, d’où le suffixe AM pour les grandes maisons: Axa AM, Natixis AM, SGAM pour Société Générale AM… En France il y a aussi beaucoup de belles maisons de gestion indépendantes, la plus emblématique étant sans doute Carmignac Gestion.
La société de gestion distingue souvent dans ses activités la gestion privée et la gestion collective.
Le mandat de gestion peut être accordé en gestion privée: le gérant mandaté gère le compte du client, et achète et vend pour lui des instruments financiers, titres vifs, OPCVM, autres… Le client qui donne mandat de gestion s’interdit alors de gérer lui même son compte, il ne peut plus passer d’ordre.
Le mandat de gestion s’applique aussi à la gestion d’OPCVM : c’est la gestion collective. Les OPCVM sont distribués dans la société de gestion et aussi ailleurs. Un client en gestion privée chez la société de gestion peut avoir sur son compte des OPCVM de la maison. Mais il peut aussi les acheter sur Boursorama.
Enfin la société de gestion a souvent une activité de gestion institutionnelle, elle gère sous mandat des fonds pour le compte d’institutions (caisses de retraite, assurances, fonds de réserve…).
OPCVM et SOCIETES DE GESTION : QUELQUES CHIFFRES