Un point à la rentrée, pour constater des performances extrêmement disparates au sein d’une même classe d’actifs, ce qui donne un global à zéro, un peu frustrant. Le CAC40 termine le mois d’aout à 5407 en hausse de 1,77% sur 2018, mais l’Eurostoxx est à 3392 en baisse de -3%.

Vos portefeuilles sont en général entre -2 et +2, alors que vous entendez que le Nasdaq fait des plus hauts tous les jours. Ci-dessous donc un peu d’analyse.

Sur les actions, la moyenne des fonds référencés sort à +0,7% sur 2018, mais avec des extrêmes étonnants, -14 % sur les Emergents (Carmignac, Magellan, Aberdeen) ou sur la value européenne (Echiquier Value -14%), contre +12% sur certains fonds croissance (Renaissance ou Echiquier Major sur l’Europe, Echiquier World Growth sur l’international à +18, EDRF Big Data sur les US, ou même EDRF US Value). Les portefeuilles qui ne contiennent aucun de ces fonds « record » ont du mal à rester en ligne sur les benchmarks.

D’autant que la partie plus sécuritaire contre-performe, avec les fonds flexibles à -3%, et les fonds obligataires à -2%, voire -12% pour les dettes émergentes (heureusement on en a très peu). La prudence ne paie pas, les Sextant, Sycomore, M&G et Carmignac trainent,  les boosters type H2O sont en panne depuis deux mois.

Bref, c’est une année moyenne pour le moins, mais il n’est pas question de changer brutalement les positions, au moment où l’automne apporte son lot d’incertitudes (Brexit, Italie, élections US, hausse de l’inflation et des taux).

Il faut donc être patients, beaucoup d’entre vous ne sont pas investis à 100%, avec plein de cash en attente pour acheter quand la baisse sera plus franche !

Ci-dessous les commentaires plus macro de certains de nos partenaires, et ci-joint les Révaluations de vos fonds en pdf et en ligne.

Bonne rentrée.

Tout le monde regarde les indices US battre des records, le Nasdaq est en hausse de 17% cette année, +8.5% pour le S&P 500, que beaucoup voient à 3,000 d’ici quelques semaines, donc le sentiment semble optimiste.

Dans le même temps, le MSCI Emerging Markets a perdu plus de 10% depuis le début de l’année, l’Eurostoxx 50 est à -2.08%, Shanghai est à -17%, le Peso Argentin a été divisé par deux, la Couronne Suédoise a perdu 10%, etc.

Coté obligations, le sentiment adverse aux risques a prédominé sur les marchés obligataires européens la semaine dernière. Le regain de crainte sur l’évolution du commerce mondial et l’évocation d’une sortie de l’Italie de la zone euro ont suffi à mettre la pression sur les spreads de crédits, et les indices Itraxx se sont nettement écartés les derniers jours du mois d’août

Donc tout ne va pas si bien. Le stratège US de Morgan Stanley,  Mike Wilson, parle de ‘rolling bear market’ qui touche un à un toutes les classes d’actifs, plutôt que de les frapper toutes ensemble. Nous sommes exactement dans cette configuration. Le dernier rempart semble être les Etats-Unis. Mais même là-bas, la divergence entre la courbe des taux, signalant peut-être une récession proche, et les actions est  frappante. Les optimistes estiment que la baisse des valorisations des valeurs US sera compensée par une hausse de la productivité. Mais une meilleure productivité entraine les taux réels vers le haut, or, cette hausse ne se matérialise pas. Soit le marché obligataire a une mauvaise lecture de l’économie US, et les taux doivent monter ; soit les actions US intègrent un trop fort optimisme, et elles doivent baisser. Nous estimons que, pour l’heure, les indices US jouissent du statut d’actif refuge, d’où la décorrélation. Les marchés émergents semblent dans un cercle vicieux, le Japon ne délivre pas sur le front de la croissance et de l’inflation, les flux sortent de l’Europe, pénalisés par l’incertitude pesant sur le Brexit et l’Italie, et surtout, elle ne dispose pas d’un secteur des technologies significatif, offrant de la visibilité, comme c’est le cas aux Etats-Unis. Donc les opportunités de diversification sont inexistantes, le biais actuel devrait perdurer, mais tout ne va pas bien.

Sur le marché des changes, l’euro vaut désormais 1,1608 $/€. Du côté du pétrole, le baril WTI s’affiche à environ 68 $ et le Brent ressort à 78 $. L’once d’or s’échange autour des 1.200 dollars.