L’indice CAC a terminé le mois de juin à 4790, en hausse de 12,1% sur 2015.
A la fin de ce premier semestre voici l’état des lieux des bourses de la planète: La zone Europe a pris entre 12 et 15%. Les indices américains sont toujours à peu près à 0. La zone Asie a progressé de 10 à 12%, Japon inclus, avec un outsider sur l’indice composite de Shanghai, +30% à fin juin, mais en baisse de 10% sur le mois de juin (et de près de 25% aujourd’hui 7 juillet !).
Les plus hauts ont été atteints fin avril pour les pays développés, Europe et USA, plutôt fin mai pour les émergents, et c’est la rupture de tendance sur les taux qui a provoqué cette correction.

Bien sûr, la Grèce occupe les esprits… les medias… les marchés… sortira, sortira pas ?
Il nous semble qu’un Grexit ordonné se profile, et que les marchés étant déjà préparés, cela nous vaudra 300 – 500 points de CAC. Donc depuis le niveau de 5000, un objectif vers 4500 parait cohérent, ce qui est corroboré par l’analyse technique sur le CAC, qui nous signale un gap au niveau de 4570.

Nous préparons plutôt les listes d’achat pour se positionner sur ce niveau…

La Réva des Fonds est en ligne

MACRO ECO PO

Nous ne ferons pas trop de commentaire sur la Grèce … que dire, alors qu’il y a un rebondissement toutes les deux heures ?
Il faut juste que l’Europe sorte renforcée de cet épisode, peu importe le coût pour la Grèce. Si un Grexit se profile, ce sera parce que l’Europe n’aura pas transigé sur ses valeurs, et elle en sera d’autant plus respectée, comme sa banque centrale. Ce ne sera pas forcément mauvais pour les marchés actions environnants, ce sera très mauvais pour la capacité d’emprunt du pays sortant, qui sera privé d’accès aux marchés internationaux pendant dix ans (c’est le cas de l’Argentine). Si à l’inverse un accord est trouvé, la Grèce prendra le chemin des sages, comme l’Irlande, le Portugal, et retrouvera sa crédibilité sur les marchés de dette. Dans les deux cas nous sommes proches du dénouement, la population grecque ne peut pas vivre sans monnaie plus de 10 jours…

Sur le plan macroéconomique, les indicateurs d’activité économique de la zone euro publiés récemment sont à leur plus haut niveau depuis 2011 : pour le mois de juin le PMI des services est sorti à 54,4. Les ventes au détail remontent, les prêts à la consommation aussi. Aux US, en revanche, l’activité marque un palier : le rythme des créations d’emploi se stabilise, les stocks de pétrole remontent depuis une semaine. Du coup on s’interroge sur le timing de la première hausse des taux américains : septembre serait peut-être trop tôt.

Les anticipations sur le pétrole oscillent : la semaine dernière, on parlait d’une remontée éventuelle, suite à la réduction des productions au Venezuela et en Arabie, mais cette semaine le ralentissement de la consommation US (leurs stocks ont remonté), et surtout celui de la Chine, entraine un vrai décrochage des cours… le baril vaut environ 55$ ce 6 juillet.

Le dollar a frémi à 1,12 contre Euro, mais rien de drastique

L’or ne bouge guère, plutôt bas, à 1175$ l’once. Les autres matières premières industrielles pâtissent du ralentissement de la Chine (minerais de fer, cuivre).

RECOMMANDATIONS PAR CLASSE D’ACTIFS  perf au 30 juin 2015

1 – Le monétaire : 0,05% – aucun intérêt.

2 – Les obligations :
Les Taux Souverains.
C’est l’évènement : les taux qui baissent depuis trente ans, c’est fini !
Tous les gérants sont d’accord (ce qui est toujours louche, mais pas forcément aux moments cruciaux), au moins sur les taux américains.

Ce mouvement de fond sur le niveau des taux nous oblige à réfléchir : il est impossible de se passer de cette classe d’actifs, moins volatile que celle des actions. Même si la volatilité des obligations passe de 3% à 6%, c’est moins que 16 ou 20% sur les actions, et c’est indispensable pour diversifier un portefeuille. De plus, il n’y a aucune alternative : le monétaire rapporte 0, donc négatif après frais et inflation.

En revanche , il ne faut pas être exposé au niveau des taux dans l’absolu. Donc il faut adopter des fonds à duration courte, voire à sensibilité négative, (M&G Global Macro Bonds), à taux variables (M&G Floating Rates, pas encore référencé), des obligations liées à l’inflation (il y en a même dans Eurose), des fonds qui travaillent en spreads de crédit, de maturité, de pays.. les taux, ça se gère en relatif. C’est aussi ce que font les fonds Euro des contrats d’assurance vie, qui sont investis en obligations pour 80%.

Les obligations Pays Emergents : garder celles libellées en USD (Aberdeen, Fidelity chez Axa)
Aberdeen Emerging Mkt Bonds +0,96%, EDR Emerging bonds +13%.

Les obligations Privées :
Nous échangeons les fonds unidirectionnels pour des fonds à sensibilité négative, qui doivent gérer l’allocation taux, et sélectionner les bons segments :
Nous sortons de M&G Optimal Income -0,83%, Echiquier Oblig +0,16%, R Euro Credit +1,09%.
Nous gardons Arty +4,23%, Lazard Objectif Fi 0%, M&G Global Macro Bonds +6,22%.

Les obligations convertibles : à garder, pour la partie actions, la volatilité c’est bon pour les options actions ! cela compense les taux négatifs des coupons obligataires.
DNCA convertibles +6,16%, R Convictions Convertibles +8,85%, EDR Global Convertibles +3,19%, M&G Global Convertibles +9,20%.

3 – Les actions :

En Europe  nous gardons un biais positif :
Moneta +15,62%,  Echiquier Agressor  +16,57%, Renaissance Europe +11,70%, FF Nordic +10,52%, Echiquier Value +16,02%.

Avec quelques long shorts pour ceux qui veulent absolument éviter les obligations: DNCA Miura +3,73%, Moneta Long Short +6,90%.

Les actions internationales : garder..
EDR Global Value +7,42%, M&G Global Dividend +8,76%, Echiquier Global  +13,04%, et Premiumsphere +5,81%.

Les actions des pays émergents : garder les généralistes , l’Asie, l’Inde. Nous éliminons Aberdeen et Franklin pour l’instant, au profit de :
Carmignac Emergents +13,560%,  Magellan +13,53%, CG Nouvelle Asie +16,89%

Note sur les actions chinoises : au 7 juillet, les actions domestiques chinoises ont perdu 25% depuis leur pic de début juin. Il s’agit des actions A, réservées autrefois aux investisseurs domestiques. Ce compartiment est en voie d’ouverture, seules quelques sociétés de gestion étrangères ont maintenant la licence pour traiter ces actions, mais il faut savoir que les particuliers chinois représentent 80% du  marché, ce qui en fait un marché peu mûr, prompt à s’emballer à la hausse et à la baisse. La contagion aux bourses asiatiques n’est donc pas forcément acquise… mais cette crise boursière couplée à la crise de croissance, et à l’impuissance des autorités monétaires, nous fait éviter le pays en direct. La Chine est sûrement la plus grosse menace sur l’économie mondiale et les marchés, après la menace induite par le virage sur les taux d’intérêt.

Les actions US: en stand by.. l’effet change n’est pas le même partout..
EDR US Value&Yield +8,29%, FF America 1,88%, Franklin US Opportunities 17,08%

Les matières premières : toujours rien chez nous…. Elles avaient performé au Q1, elles ont tout perdu..
BlackRock World Mining -1,97%, Carmignac Commo +1,86%,  

4 – Les devises : plutôt bull dollar, toujours…

PALMARES DES FONDS en ligne:  Lien Reva des Fonds