LA VOLATILITE
DEFINITION :
La volatilité mesure les amplitudes de variations du cours d’un actif financier.
Elle est égale à l’écart-type de la variance, soit la racine carré de la variance (moyenne des écarts à la moyenne, le tout au carré).
Il existe un indicateur qui mesure la volatilité : le VIX. On l’appelle l’indicateur de la peur.
On distingue deux types de volatilités :
– La volatilité historique : elle est calculée sur la base d’une série de prix passés sur une période donnée.
– La volatilité implicite : elle est donnée par l’option dont elle est le sous-jacent. Elle reflète les anticipations futures.
La meilleure façon de se protéger contre la volatilité pour un rendement constant est la diversification.
La volatilité est également une mesure du risque. Plus il y a de volatilité, plus il y a du risque et donc plus les pertes ou rendements seront importants : la volatilité est donc à la fois source de risque et d’opportunité.
Investisseur de court terme : la volatilité = risque
Investisseur de long terme : volatilité = opportunité d’acheter au plus bas pour vendre au plus haut.
Il faut donc comprendre qu’au-delà de la performance, il existe un risque. Il faut alors savoir à quel niveau de risque on s’expose. Le risque n’est pas mauvais s’il est connu et accepté.
Le ratio de Sharpe permet de comparer différents placements en fonction de leurs couples rendement/risque.
– Ratio de Sharpe < 0 : placement dont le rendement est inférieur à celui du taux sans risque.
– Ratio de Sharpe < 1 : l’excédent de rendement par rapport au taux sans risque est plus faible que le risque pris. – Ratio de Sharpe > 1 : placement superforme le taux sans risque.
– Plus le ratio est élevé, mieux c’est.
Le risque, c’est quoi ?
La mesure du risque est traduite en volatilité annualisée, qui se lit de la façon suivante :
Une volatilité annuelle de 5% par exemple, dit que sur un an, il y a 66% de chances (un écart-type) que la valeur du sous-jacent observé, qui vaut 100 aujourd’hui, oscille entre 95 et 105. Ou encore 95% de chances (deux écarts-types) qu’elle oscille entre 90 et 110.
Parfois on la transpose en écart-type journalier, en divisant cette volatilité annuelle par racine de 252 (jours ouvrables). Ainsi une volatilité de 25% sur le CAC40 en ce moment équivaut à un écart type journalier de 1,57%, soit sur un niveau de 4400, à environ 70 points. Ce qui est plus élevé que les années précédentes : on aurait tendance à dire qu’en moyenne le CAC bouge de 50 points par jour, ce qui équivaut à une volatilité annuelle de 18%.
Le rendement c’est quoi ?
C’est ici un abus de langage pour parler de « performance », revenus et valorisation confondus. Stricto sensu, le rendement, c’est le revenu, hors valorisation du capital. Mais dans ce discours sur le risque/rendement, on mélange revenu et plus-value latente. En bref, c’est la différence de prix du sous-jacent observé, entre deux dates. De nouveau il s’exprime en pourcent annuel.
LA VOLATILITE AUJOURD’HUI :
La volatilité présente sur les marchés financiers aujourd’hui nous oblige à nous concentrer sur la gestion des risques. La question à vous poser est « quelles oscillations accepté-je de supporter ? ». Plutôt 5%, plutôt 10% ?
C’est ce seuil de tolérance qui détermine votre exposition au risque, et votre répartition d’actifs, sachant qu’aujourd’hui les actions ont une volatilité de 25% (contre 18 en temps « normal ») et surtout les obligations ont désormais une volatilité de 8% (contre 3 ou 4 avant… avant 2015, disons). Ce qui a tout changé dans la construction des portefeuilles.
Un portefeuille autrefois prudent, avec 30% d’actions et 70% d’obligations, avait une volatilité de 8%.
Par ailleurs, du temps où les obligations rapportaient 5%, ce rendement couplé à une espérance de gain de 10% sur les actions donnait une performance espérée de 6,5% sur ce portefeuille.
Rendement 6, risque 8, un mix supportable pour le client prudent.
Aujourd’hui le même portefeuille a une volatilité de 13% et un rendement espéré de 4% depuis que les obligations rapportent 2% dans le meilleur des cas… (Actions toujours à 10% d’espérance de gain).
Rendement 4, risque 13, bof…
Pour diminuer cette volatilité du portefeuille, on propose aujourd’hui de réduire la partie obligataire, et de mettre nos 70% en cash (rendement 0), ou en fonds Euro (rendement 2%, capital garanti, 0 volatilité).
Du coup les 30% d’actions sont supportables : le risque de l’ensemble passe à 7%, et le rendement à 4%.
Moins bien qu’avant, mais ça, c’est la vie du 21ème siècle, des rendements en baisse.
En pratique, on peut aussi garder des obligations high yield, bien sûr elles offrent du rendement, des opportunités, mais il faut juste ne pas se faire d’illusion sur leur volatilité.
NB : les fonds Euro sont plein d’obligations… mais on se dit que c’est le problème de l’assureur… là on touche au risque de contrepartie et non plus de marché, c’est un autre chapitre.